Louis-Ferdinand Céline ne croit pas en l'homme. Il semble être submergé par une rage terrible devant tant de veulerie, de bassesses, de stupidité. Dans sa postface à la première édition du 'Voyage au bout de la nuit' illustré par Tardi, 'Céline a dit la vérité du siècle : ce qui est là est là, irréfutable, débile, monstrueux, rarement dansant ou vivable'. Le voici, démasquant les officiers, la bouche en cul-de-poule, organisant le massacre du bout de leurs gants blancs, les gens bien-comme-il-faut organisant la misère, le paumé exploitant plus paumé encore. Sous sa plume, surgit la comédie grotesque d'une société pipée, grande tricheuse et mauvaise copine. De quoi réfléchir pour ne pas en rester là.